Une dizaine de fosses rectangulaires ont été mises au jour lors du décapage de la voirie d’accès à la nouvelle salle multi-sports, à près d’un mètre de profondeur. Elles ont été très vite interprétées comme des tombes, grâce à la présence d’ossements humains.
Prévenu le lundi 13 novembre, le Service régional de l’archéologie (DRAC Bourgogne-Franche-Comté) a pu réaliser la fouille des deux sépultures les plus endommagées, dans la journée du mercredi 15 novembre.
Cette fouille a permis de dégager deux squelettes étendus sur le dos, les mains croisées sur le pubis, sans aucun objet d’accompagnement (offrande funéraire, éléments de vêtement, épingles de linceul, clous de cercueil, etc.). La disposition de certains os laisse pourtant penser que ceux-ci sont tombés dans un espace vide, au moment de la décomposition des corps. L’orientation est-ouest des tombes, l’absence de tout mobilier funéraire, la position des corps, conduisent à émettre l’hypothèse d’un cimetière du Moyen-âge, au sens large. Pour vérifier cette hypothèse, des datations C14 seront réalisées sur les ossements.
Les tombes non fouillées ont été localisées avec précision et recouvertes. Le cimetière se prolonge vraisemblablement au nord et au sud du lieu de découverte et pose la question de sa relation avec le village médiéval ou avec d’autres aménagements encore inédits aujourd’hui (grange monastique, léproserie, par exemple).